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L’image du mois de septembre 2016

Panorama d’Apollo 15

image du mois de septembre 2016Le 31 juillet 1971, les astronautes d’Apollo 15 Jim Irvin et Dave Scott mirent en route la toute première jeep lunaire. Ils l’utilisèrent pour explorer dans les meilleures conditions leur site d’atterrissage de la plaine Hadley-Apennine. Ils passèrent pas loin de trois jours complets dans leur module lunaire Falcon tandis que leur co-équipier Al Worden restait en orbite lunaire à bord du module de commande Endeavour. Le panorama ci-dessus a été réalisé à partir d’une mosaïque d’images composée numériquement. On y voit l’astronaute David Scott examiner un rocher devant le sommet du Mont Hadley Delta culminant à 3500 mètres. L’ombre de James Irwin est également visible sur la droite, et en prolongeant dans cette direction, vers le rille Hadley, on découvre sous l’éclairage cru du Soleil un terrain lunaire particulièrement tourmenté. Les astronautes ont parcouru 28 kilomètres à la surface de la Lune grâce à leur jeep. Apollo 15 a rapporté sur Terre environ 76 kilogrammes de roches lunaires.

Lovejoy en direct du Chablais

Voici la comète Lovejoy immortalisée par Rémy Gressly le 18 janvier 2015 alors qu’elle avait une magnitude de 4.8.

Les comètes sont des objets qui apparaissent régulièrement dans notre système solaire. Elles sont composées de glace d’eau et de poussières c’est pourquoi on les imagine souvent comme des boules de « neige sale ». En réalité, les comètes sont proches des astéroïdes et la distinction et parfois difficile à faire. Pensez notamment à la comète « Chury » sur laquelle s’est posée la sonde Philae dernièrement.

Il existe des réservoirs de comètes, c’est-à-dire des zones de notre système solaire situées loin au-delà de Neptune, appelée Nuage de Oort ou ceinture de Kuiper, dans lesquelles nous pensons que de nombreuses comètes se trouvent. Il suffit qu’un petit déséquilibre se produise pour propulser ces corps en direction du soleil. Dès qu’une comète s’approche de notre étoile, sa surface se volatilise sous l’effet du vent solaire et l’astre développe alors une ou plusieurs queues caractéristiques visible sur l’image.

Lovejoy2

Instrument:  Monture EM200 utilisée comme support pour une lunette Takahashi FSQ106.

Caméra: SBIG-STT-FWG8

Méthode: On guide sur les étoiles, ce qui provoque une comète floue et on fait deux images:
Image 1: contenant les étoiles à partir des photos précédentes en effaçant la comète floue
Image 2: ne contenant que la comète. Pour cela il faut un temps suffisant entre deux prises pour qu’en alignant sur la tête de la comète, les étoiles ne se chevauchent plus, ce qui permet en principe de les éliminer avec une médiane. Pour l’image finale on superposera la comète au ciel étoilé de l’image 1.

Météo: Malheureusement le ciel s’est rapidement bouché, en peu de temps, d’où un manque de résolution de la queue.

Rémy Gressly

La nébuleuse Tête de Cheval (Barnach 33 et IC434)

La région de la Tête de cheval est remarquablement pourvue en nébuleuses de toutes sortes. La tête de l’animal est un nuage de poussières et de gaz froid (Barnard 33) qui se détache en avant plan d’une nébuleuse émissive rouge (IC434) dont la couleur est produite par l’hydrogène excité. La nébuleuse flamme, qui se trouve sur la gauche de l’image est également une nébuleuse par émission. Certaines étoiles, comme la plus brillante qui n’est autre qu’Alnitak, une des trois étoiles du baudrier d’Orion, se trouvent comme « enfouies » dans un cocon brumeux. En fait le complexe d’Orion est un gigantesque nuage qui se retrouve partout dans la constellation, même là où on ne le voit pas. Les étoiles en question éclairent simplement, par réflexion de la lumière, le gaz environnant. La nébuleuse de la Tête de cheval à été découverte en 1888 par Fleming et n’est observable qu’avec de longues poses photographiques et des filtres spécifiques du type Halpha.


Instrument:  Monture Meade LX200 10″ utilisée comme support pour une lunette Televue NP-101 (530mm de focale et 101mm diamètre ce qui donne f/D = 5.4). Conseil: commencez plutôt avec une lunette de courte focale (~500mm) qui est plus facile à dompter qu’un SCT de 2000-2500 mm.

Caméra: SBIG ST-2000XM noir/blanc avec roue à filtres CFW9, 5 positions L, R, G, B, Halpha. Entre la caméra et la lunette est interposé un correcteur SBIG-AO8 pour corriger les imperfections brutales de suivi de la monture. Conseil:  investissez dans une bonne monture généralement aussi coûteuse que la caméra, mais qui vous évite de mettre toutes les images au rebut. Refroidissement de la caméra à -25°C avec l’élément Peltier intégré. Cette caméra possède un second petit capteur en bordure de l’imageur pour suivre une étoile-guide à un rythme de 1 à 5 secondes alors que le capteur principal pose pendant 1 à 10 minutes généralement. Donc toutes les 3 à 5 secondes l’étoile est recentrée soit par une monture de qualité, soit comme ici avec l’AO8 (également coûteux).

Méthode: Le premier soir je n’ai exposé qu’avec le filtre Halpha sur la tête de cheval B33/IC 434 pendant 480 sec sur une quinzaine d’images RAW et les flats correspondants, les Bias et Darks ont été tirés d’une bibliothèque établie auparavant. Le second soir je me suis occupé des images en luminance et rouge, vert, bleu. Temps d’exposition: 90 sec et 4 images par filtre.

Météo: La météo de cette période de février 2009 n’était pas top, avec des bourrasques de vent et une forte humidité. Attention à la buée en hiver!

Traitement: Il faut compter une bonne journée pour assembler les images acquises avec un logiciel comme PixInsight, bien moins coûteux que Photoshop et plus performant pour les images astronomiques, par contre il est avantageux de connaître l’anglais, car il n’y a pas de mode d’emploi, uniquement des tutoriaux vidéos.

Remarques:

  • Il y a 3 images: Ha-RGB final (première ci-dessus), RGB combiné et Ha combiné (respectivement ci-dessous).
  • Sur l’image Ha on aperçoit les décalages du suivi à cause d’une monture non adéquate, cela fait perdre de la surface d’image.
  • Sous la tête de cheval on voit une série de points en biais qui sont dûs a un hot-pixel et aux décalages successifs des images qui ont dû être recalées. Pour éviter d’avoir des hot-pixels visibles sur les images, utilisez le DITHERING si votre monture le permet. Ceci décale une image par rapport à la précédente aléatoirement de quelques pixels et lors de l’assemblage des brutes, avec une médiane ou un sigma-stack tu élimines toute cette friture, y compris les traînées d’avion inévitables.
  • Sur l’image RGB une étoile forte fait un immense halo bleu qu’il conviendra de corriger au traitement.
  • Finalement on assemble le Halpha et RGB en saturant un peu les couleurs et cela donne l’image finale en mélangeant du Ha dans la couche rouge de l’image ainsi traitée.

Rémy Gressly