Une équipe d’astronomes a découvert, par transit, une exoplanète d’une taille équivalente à Uranus ou Neptune gravitant vraisemblablement au-delà de la « ligne de glace » de son étoile-parent. Les données acquises par le satellite Kepler suggèrent qu’elle n’a pas quitté la région où elle s’est formée, au contraire des fameuses « Jupiter chaudes » détectées en grand nombre.
« Découvrir une exoplanète comme Kepler-421b était un coup de chance » estime David Kipping (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, CfA) qui, avec son équipe, l’a récemment débusquée parmi les données collectées avec Kepler. Rappelons qu’entre 2009 et 2013, le satellite a épié par la méthode dite de transit quelque 150.000 étoiles en direction des constellations du Cygne et de la Lyre, décuplant ainsi le nombre d’exoplanètes candidates. En l’espace de 4,3 années, Kepler-421b n’est passée que deux fois devant (transit).
Effectivement, « plus une planète est éloignée de son étoile, moins elle est susceptible de transiter devant, du point de vue terrestre. Pour la voir, elle a intérêt à s’aligner juste »explique le professeur. Aussi, au regard de sa taille, les astrophysiciens ont calculé qu’il n’y avait que 0,3 % de chance de la remarquer. Plus près de son étoile-hôte, avec une orbite de seulement 3 jours (à l’instar des Jupiter chaudes, il aurait été 9.000 fois plus facile de la détecter. Par delà le record de distance (et de la longueur de sa période orbitale) pour une exoplanète découverte par transit, le cas observé livre de précieuses informations dans le domaine de la planétologie et de la Formation des systèmes planétaires.
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