Comme de délicats pétales cosmiques, ces nuages de poussière et de gaz interstellaires ont bourgeonné à 1300 années-lumière de la Terre dans un champ fertile d’étoiles de la constellation de Céphée. Parfois appelée Nébuleuse de l’Iris et plus prosaïquement NGC 7023, ce n’est pas la seule nébuleuse céleste à évoquer une fleur. Cependant, cette belle image numérique montre la palette de couleurs et les symétries de la Nébuleuse de l’Iris de façon spectaculaire. Dans l’Iris, de la matière poussiéreuse de la nébuleuse entoure une jeune étoile massive chaude en train de se former. Les filaments centraux de poussière cosmique brillent d’une photoluminescence rougeâtre puisque certains grains de poussière transforment efficacement la lumière ultraviolette invisible de l’étoile en lumière rouge visible. Cependant la couleur dominante de la nébuleuse est bleue, caractéristique des grains de poussière réfléchissant la lumière de l’étoile. Des nuages et du gaz moléculaire sombres obscurcissant sont aussi présents et conduisent l’oeil à voir d’autres formes compliquées et fantastiques. Les observations infrarouges indiquent que cette nébuleuse pourrait contenir des molécules complexes de carbone connues sous le nom de HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques). La Nébuleuse de l’Iris mesure environ 6 années-lumière de diamètre.
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Le robot Curiosity qui a été envoyé sur mars le 06 août dernier a fait une découverte remarquable. Il était déjà fortement soupçonné que l’eau était autrefois abondante sur la planète rouge. Une preuve supplémentaire vient d’être révélé par le rover américain qui vient de découvrir du gravier à la surface de Mars. Ceci confirme l’existence d’un ruisseau qui, autrefois, coulait vigoureusement dans cette région de la planète. De nombreuses autres découvertes ont été faites en relation avec l’eau sur Mars, mais c’est l’évidence la plus marquante jusqu’à présent. « C’est la première fois que nous voyons des graviers transportés par de l’eau sur Mars. Ceci est une transition entre des hypothèses quant à la taille des matériaux transportés par un écoulement d’eau et une observation directe de ces derniers » nous affirme William Dietrich de l’Université de Californie, un des scientifiques du projet. La taille et forme de ces cailloux nous donne une idée de la vitesse de l’écoulement de la rivière. « A partir de la taille de ces graviers, on peut en déduire que l’eau s’écoulait à environ 0,9 mètre par seconde » et avec une profondeur d’un mètre environ, soit la distance de « la cheville à la hanche ». Le fait que les cailloux soient fortement arrondis nous laisse entendre qu’ils ont été transportés sur une longue distance.
« C’est l’une des images les plus extraordinaires de toute la mission », a déclaré Steve Squyres, de l’université Cornel à New York.
Opportunity, un des robots envoyés sur Mars, a récemment pris cette photo où de nombreux objets « sphériques » de trois millimètres de diamètre peuvent être observés. Ces objets sont un vrai énigme géologique pour les scientifiques. Jamais n’a-t-on découvert autant de sphérules sur une roche de cette planète. Pourtant, en 2004, Opportunity avait déjà découvert des sphérules (appelées « myrtilles ») sur son site atterrissage; mais ces « myrtilles » riches en fer diffèrent grandement de ceux découverts vendredi. Ces nouveaux objets « sont très différents dans leur concentration, leur structure et leur composition ainsi que dans leur distribution » par rapport aux « myrtilles « , a expliqué Steve Squyres. Bien que la plupart de ces sphérules sont brisées et érodées par le vent, leur structure concentrique est évidente, souligne-t-il. Récemment, le robot Curiosity a attéri sur la planète rouge, nous ramenant des photos extraordinaires, autant pour le plaisir des scientifiques que pour le public.
Opportunity
Monsieur Stéphane Davet est ingénieur physicien EPFL. Il a obtenu un diplôme en astronomie au laboratoire d’astrophysique de l’EPFL basé à l’observatoire de l’UNIGE. Passionné d’astronomie depuis son plus jeune âge, il participe à la fondation du groupe astronomique du collège de l’Abbaye de St-Maurice où il enseigne la physique et les mathématiques. Il a également fondé, avec son professeur d’astrophysique Yves Debernardi, l’association Astrochablais dont il est le président.
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