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Conférence : l’observation astronomique pratique

  • Date et heure : le jeudi 15 novembre à 20h (début conférence)
  • Observation : 21h00 à 22h00
  • Résumé :

L’observation du ciel nocturne est pratiquée par l’homme depuis l’aube de l’humanité. De nos jours, le ciel étoilé est un sujet d’étude scientifique pour les astronomes mais il reste néanmoins une source d’imagination et d’émerveillement universelle qui touche chaque être humain.
Pour beaucoup, le ciel étoilé reste un mystère, son observation dans le silence et l’obscurité amène les êtres humains à questionner leurs origines.
Cette conférence est dédiée à tous les curieux qui désirent comprendre le mouvement du ciel et apprendre à l’observer dans ses profondeurs. L’astronomie peut être pratiquées par tout le monde sans distinction d’âge, de niveau social ou encore de niveau d’éducation.
Après la conférence, si le ciel est clair, nous allons observer le ciel ensemble avec différents instruments.

  • Le conférencier :

David Lindemann est un astrophotographe reconnu, régulièrement invité lors de rencontres internationales aux États-Unis. Passionné d’astronomie il est responsable technique à l’observatoire de Vérossaz et possède un instrument dédié à l’astrophotographie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Conférence : origine cosmique des éléments chimiques

Docteur ès sciences technique et ingénieur chimiste EPFL de formation, en contemplant mes enfants et en observant la nature, je me suis souvent posé la question, à travers ma lorgnette de chimiste, d’où viennent les éléments qui constituent la matière et la vie. Quelle est l’origine des atomes de carbone, d’hydrogène, d’oxygène et d’azote indispensables à la vie ? Comment ont été créés les atomes de fer de l’hémoglobine circulant dans mon sang ? Les atomes de magnésium associés à la chlorophylle des plantes ? Et tous les atomes constituant le tableau périodique des éléments de Mendeleïev ?

La théorie cosmologique du Big Bang et le tableau périodique de Mendeleïev seront le fil conducteur pour exposer les différentes phases ayant abouti à la nucléosynthèse de tous les éléments. La phase cosmique lors des premiers instants de l’univers, il y a 13.8 milliards d’années, a donné naissance aux 2 éléments les plus légers, l’hydrogène et l’hélium qui représentent 98% de sa masse totale. La plupart des éléments chimiques ont été et sont toujours produits lors de la phase stellaire par des réactions nucléaires au cœur des étoiles, mais aussi lors de leur mort cataclysmique en supernovæ ou lors de collisions d’étoiles à neutrons ! Finalement quelques éléments légers sont synthétisés, lors de la phase interstellaire, quand les rayons cosmiques dissocient des atomes disséminés dans l’espace…

Intéressé à en savoir plus ? Venez assister à ma conférence !

  • Le conférencier : 

Philippe Zaza est chargé de cours externe à l’EPFL SCGC (Section Chimie & Génie Chimique) depuis 2005. Son cours de Master en génie chimique et biochimique est intitulé « Process Development ».

Employé du site chimique de Monthey depuis 1994, son employeur actuel est BASF Colors & Effects où il occupe la position de manager d’un groupe de Technologie et Développement de Procédés pour la production de pigments organiques et d’azurants optiques. Il a passé 3 ans sur le site de Newport dans le Delaware aux Etats-Unis et fait de nombreux voyages professionnels en France, Allemagne, Etats-Unis et Chine.

Philippe Zaza est aussi membre d’Astrochablais 😉

Présentation du Dr. Stéphane Berthet – Rosetta-Philae, une odyssée spatiale historique!

Vous pouvez voir ou revoir la présentation du Dr. Stéphane Berthet avec les animations, en téléchargeant le fichier PowerPoint (cliquez sur l’image ci-dessous).

Un grand merci à Stéphane Berthet d’avoir partagé avec nous sa présentation.

conférence rosetta stephane berthet

 

Conférence Rosetta, Stéphane Berthet parle à Radio Chablais

Stéphane Berthet était l’invité de Radio Chablais pour parler de la conférence de jeudi 17 mai sur la mission Rosetta.

Vous pouvez (ré)écouter l’entretien en cliquant ci-dessous.

Retrouvez les détails de la conférence sur l’article Conférence : Rosetta, une odyssée spatiale. 

Mission Rosetta, Lander Philae et comète Tchouri

Article écrit par Florian Rouge, membre du comité d’Astrochablais

La comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko (Fig.1), surnommée « Tchouri » orbite autour du Soleil en 6 ans et demi. Au périhélie (point le plus proche du Soleil), elle est située à 186 millions de kilomètres du Soleil (entre la distance Soleil-Mars et Soleil-Terre) et sa température est alors d’environ 30oC. A son point le plus éloigné du Soleil (l’aphélie), sa température chute à -200oC.  Du fait de cet écart de température, lorsque la comète passe proche du Soleil, elle éjecte des jets de gaz et de poussière.

Le but de la mission Rosettta est entre autre d’analyser ces éjections.

Figure 1- Comète Tchouri

En novembre 2014, la sonde spatiale Rosetta qui orbite autour de la comète largue son « Lander » du nom de Philae (Fig.2). Ce dernier atterrit de travers sur la comète et n’arrive pas à s’y arrimer, car ses harpons ne se dépoloient pas . Du fait de la très faible gravité de la comète, l’atterrisseur rebondit et se pose finalement à un kilomètre de l’endroit prévu initialement : la masse de Philae est d’une centaine de kilogrammes et son poids à la surface de Tchouri est égal au poids d’une masse d’un gramme à la surface de la Terre. Les panneaux solaires étant alors mal positionnés, le lander ne pourra envoyer que quelques images à la Terre avant de cesser de fonctionner. Philae redonnera signe de vie durant 2 minutes durant l’été 2015 avant que le contact soit définitivement rompu. Les communications entre l’atterrisseur et la Terre se font par le biais de Rosettta.

Figure 2- Atterrisseur Philae

Cependant, la sonde Rosetta va continuer d’orbiter autour de la comète durant deux ans et en juin 2016, comme la comète s’éloigne alors trop du Soleil, ses panneaux solaires n’auront plus la lumière nécessaire à son fonctionnement. De plus, Rosetta repère son lander Philae à la surface de la comète. Il est alors décidé de faire se poser la sonde sur la comète avec son atterrisseur et la sonde cessera alors ses communications avec la Terre.

Cependant, d’intéressants résultats ont tout de même pu être fournis, notamment sur les aspects chimiques concernant la nature des gaz émis par Tchouri.

Rosettta a réalisé des prouesses techniques. Elle a par exemple été la première sonde spatiale à orbiter autour d’une comète et à y envoyer un atterrisseur.

La mission Rosettta étant récente, cela implique que les nombreuses données récoltées sont encore en cours d’analyse. Par conséquent, on peut s’attendre à la découverte de résultats importants dans les années à venir.

Pour en savoir plus sur la mission Rosetta, venez à notre conférence du 17 mai 2018 à Monthey, par le Dr Stéphane Berthet de l’université de Genève.

Plus d’infos ici : http://www.astrochablais.ch/conference-rosetta-une-odysee-spatiale/ 

Et sur Facebook : https://www.facebook.com/events/139311256683931/

 

 

Sources :

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/07/30/la-comete-tchouri-un-concentre-glace-de-germes-de-vie_4705355_1650684.html consulté le 26.04.18

https://www.science-et-vie.com/ciel-et-espace/rosetta-a-retrouve-philae-sur-la-comete-sa-mission-peut-s-achever-7123  consulté le 26.04.18

http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/Mission_accomplie_Rosetta_termine_son_voyage_par_une_descente_magistrale_vers_sa_comete  consulté le 26.04.18

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/07/30/la-comete-tchouri-un-concentre-glace-de-germes-de-vie_4705355_1650684.html   consulté le 26.04.18

https://www.rts.ch/info/sciences-tech/6999713-la-comete-tchouri-a-flirte-avec-le-soleil-a-186-millions-de-km-de-l-etoile.html  consulté le 26.04.18

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/rosetta-perihelie-tchouri-francis-rocard-decrypte-observations-59687/   consulté le 26.04.18

http://www.francesoir.fr/societe-science-tech/espace-la-sonde-rosetta-retrouve-philae-sur-tchouri

Lancement et voyage de Rosetta-Philae

Par Samuel Frachebourg, St-Maurice, Suisse

Avec la réussite des missions russes Vega 1, Vega 2 et de la sonde européenne Giotto, qui ont survolé la comète de Halley en 1986, les Européens persévérèrent et mirent en place, en 1993, dans le cadre de leur programme scientifique Horizon 2000, une nouvelle mission nommée Rosetta. Son but : étudier la comète 46 P/Wirtanen ainsi que les astéroïdes Mimistrobell et Siwa. Le lancement est prévu en 2003 pour un rendez-vous en 2012 avec la comète. Les préparatifs se font sans encombre et un atterrisseur Philae est même dévoilé au public.

Cependant, dès 2002 la tension augmente. le lanceur Ariane 5 a subi une anomalie lors du décompte du vol 157 et les missions sont reportées. On parle tout d’abord d’un délai de quelques jours puis d’au minimum une année. Les équipes sont donc forcées de trouver une autre destination et proposent la comète 67 P/ Churyumov-Gerasimenko, bien plus grosse que 46 P. Avec une nouvelle date de lancement en 2004 et un rendez-vous prévu en 2014 les acteurs du projet respirent, malgré quelques problèmes financiers.

Le 2 mars 2004, à 7H17 UTC, après un délai d’un jour pour cause de mauvaises conditions météorologiques, la sonde, encapsulée dans la coiffe d’une Ariane 5G, décolle de Kourou. (Vidéo du lancement : https://youtu.be/yrHKMBGp9O8)

Après une mise en orbite réussie, l’étage supérieur du lanceur donne une dernière impulsion à la sonde qui dépasse ainsi la vitesse de libération pour s’échapper de l’attraction gravitationnelle de la Terre. À partir de là, Rosetta doit faire le reste du boulot toute seule. Une série de quatre appuis gravitationnels est prévue pour lui permettre d’atteindre sa destination, ainsi que l’observation de deux astéroïdes sur le trajet. Le transfert direct n’était tout simplement pas possible à cause de l’équation de Tsiolkovski qui fixe les limites des fusées. (Voir le TED talk en anglais d’un astronaute américain : https://youtu.be/uWjdnvYok4I).

Voici la suite des événements :

Lancement et voyage de Rosetta-Philae1 – 2 mars 2004 : lancement de Rosetta.
2 – 4 mars 2005 : premier appui gravitationnel de la Terre.
3 – 25 février 2007 : premier appui gravitationnel de Mars.
4 – 13 novembre 2007 : deuxième appui gravitationnel de la Terre.
5 – 1er septembre 2008 : survol de l’astéroïde Steins.
6 – 13 novembre 2009 : dernier appui gravitationnel de la Terre.
7 – 10 juillet 2010 : rendez-vous avec l’astéroïde Lutèce.
8 – 8 juin 2011 : début de l’hibernation de la sonde.
9 – 20 janvier 2014 : réactivation de la sonde.
10 – 6 août 2014 : mise en orbite autour de la comète.
11 – 12 novembre 2014 : atterrissage de Philae à la surface de la comète.
12 – 31 décembre 2015 : fin de la mission.

Plus de 11 ans de préparations, suivi d’un slalom de 12 ans entre les planètes du système solaire pour enfin observer et étudier de près cette comète et ceci, uniquement pendant une année. Voilà le coût à payer, en plus de l’aspect financier, d’une mission de la sorte. Des personnes ont travaillé pendant presque toute leur carrière pour ce projet. Leur héritage consiste en une foison de données qui seront analysées pendant des décennies en nous livrant, peut-être, des informations cruciales sur l’histoire de la formation de notre système solaire.
Ces missions robotisées font vraiment partie des plus grands projets de notre ère. Tout dans ces programmes peut être qualifié de gigantesque, même s’il est peut-être difficile de s’en rendre compte. C’est dans ce genre d’accomplissements que l’exploration spatiale trouve tout son sens.

Sources :
http://sci.esa.int/rosetta/31211-news-archive/?farchive_objecttypeid=12&farchive_objectid=30910
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosetta_(sonde_spatiale)#Le_projet_conjoint_NASA_/_ESA_avort%C3%A9

Pour en savoir plus sur la mission Rosetta, venez à notre conférence du 17 mai 2018 à Monthey, par le Dr Stéphane Berthet de l’université de Genève. Plus d’infos ici : http://www.astrochablais.ch/conference-rosetta-une-odysee-spatiale/

Conférence : Rosetta, une odyssée spatiale

  • Date et heure: Jeudi 17 mai à 20h00
  • Résumé: 
    Rosetta une odyssée spatiale vers les origines du système solaire
    Lancée le 2 mars 2004, la sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne (ESA), après un périple extraordinaire de 10 ans, a réussi l’exploit de se mettre en orbite autour de la comète Churyumov-Gerasimenko. Quelques mois plus tard, elle a largué son module Philae qui s’est posé, non sans mal, sur le noyau de la comète. Après de nombreuses analyses du milieu cométaire Philae s’est endormi et le vaisseau mère, Rosetta, a accompagné la comète dans son périple autour du soleil, pour finalement terminer sa mission en allant s’échouer sur le noyau de la comète le 30 septembre 2016 rejoignant ainsi Philae.
    Avec cette mission extraordinaire, l’ESA a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de la science spatiale mondiale. L’exploitation de la moisson exceptionnelle de données récoltées par les différents instruments de Rosetta et Philae durera encore une bonne décennie et permettra de mieux comprendre la nature des comètes, l’origine et la formation de notre système solaire voici quelque 4.5 milliards d’années, de même que le rôle des comètes dans l’évolution biologique de la Terre. 
    Cette conférence retracera l’odyssée fantastique de Rosetta et présentera les premiers grands résultats de cette mission.
  • Le conférencier: Le Dr Stéphane Berthet a étudié la physique à l’Université de Genève où il a obtenu son doctorat es science en astronomie, astrophysique en 1991. Depuis 2003, il est le Secrétaire général de l’Université de Genève et assume notamment les responsabilités de la promotion de la qualité et de l’Université à l’international. Dès 1992 Stéphane Berthet oriente son activité au niveau fédéral en tant que spécialiste des questions relatives au secteur spatial, à l’astronomie et à la fusion thermonucléaire. A ce titre, il devient représentant du gouvernement suisse auprès de différentes organisations européennes de recherche telles que l’Agence spatiale européenne (ESA), l’Observatoire astronomique européen dans l’hémisphère sud (ESO) ou encore le programme Fusion européen (Euratom). En 2001, il est nommée vice-directeur du Bureau suisse des affaires spatiales, l’autorité fédérale en charge des affaires spatiales et de la gestion de la participation de la Suisse à l’ESA. Puis en 2003, il quitte la Berne fédérale et devient le Secrétaire général de l’Université de Genève, poste qu’il occupe encore actuellement. En parallèle, dès 2004, il devient l’un des 11 experts de la Commission fédérale des affaires spatiales, organe consultatif du gouvernement suisse en matière de politique spatiale et il en est le vice-président depuis 2012.

Soirée d’observation et raclette à l’observatoire de Vérossaz

Chers membres d’Astrochablais,

Le comité a le plaisir de vous annoncer que vous êtes invité à notre soirée annuelle. Elle aura lieu à l’observatoire de Vérossaz (voir adresse en bas de l’article). Une raclette vous sera offerte en première partie. Le programme est le suivant:

  • Rendez-vous entre 18h30 et 19h pour manger la raclette
  • Dès 21h30, observation du ciel (planètes, étoiles et galaxies sont au programme)

En cas de mauvais temps, la raclette est maintenue. M. Lindemann, responsable de l’observatoire, nous fera alors partager sa passion de l’astrophoto par une présentation sur place.

Lors du repas, les boissons seront payantes.

Le nombre de places étant limitées, veuillez remplir rapidement le formulaire d’inscription en cliquant par le lien présent en bas de page. Les personnes accompagnantes sont les bienvenues.

Merci et rendez-vous le 20 mai!

 

Formulaire d’inscription

Adresse:

Fondation de l’Observatoire de Vérossaz
1891  Vérossaz

L’image du mois de septembre 2016

Panorama d’Apollo 15

image du mois de septembre 2016Le 31 juillet 1971, les astronautes d’Apollo 15 Jim Irvin et Dave Scott mirent en route la toute première jeep lunaire. Ils l’utilisèrent pour explorer dans les meilleures conditions leur site d’atterrissage de la plaine Hadley-Apennine. Ils passèrent pas loin de trois jours complets dans leur module lunaire Falcon tandis que leur co-équipier Al Worden restait en orbite lunaire à bord du module de commande Endeavour. Le panorama ci-dessus a été réalisé à partir d’une mosaïque d’images composée numériquement. On y voit l’astronaute David Scott examiner un rocher devant le sommet du Mont Hadley Delta culminant à 3500 mètres. L’ombre de James Irwin est également visible sur la droite, et en prolongeant dans cette direction, vers le rille Hadley, on découvre sous l’éclairage cru du Soleil un terrain lunaire particulièrement tourmenté. Les astronautes ont parcouru 28 kilomètres à la surface de la Lune grâce à leur jeep. Apollo 15 a rapporté sur Terre environ 76 kilogrammes de roches lunaires.

L’après Big Bang se dévoile

Suite au Big Bang, l’Univers se dilate et la matière, en se refroidissant, se structure progressivement. Les premières étoiles et galaxies se forment quelque cent mille ans après. Environ un milliard d’années plus tard, on observe que l’Univers s’est réchauffé et que l’élément le plus abondant, l’hydrogène, est à nouveau ionisé, comme juste après le Big Bang… Comment cette importante transformation, la réionisation cosmique, a-t-elle été possible ? Les astronomes soupçonnaient que les galaxies étaient le moteur principal de ce phénomène. Une équipe internationale et des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont aujourd’hui largement validé cette hypothèse. Ils ont en effet découvert une galaxie compacte expulsant des photons ionisants, responsables de cette transformation de l’Univers. Leur article, publié dans Nature, ouvre une voie de recherche capitale dans la compréhension de l’Univers primordial.

reionisation1De gauche à droite depuis le Big Bang jusqu’à la fin de la réionisation, on voit les premières étoiles (first stars) créant des bulles d’hydrogène ionisé …

La matière «normale» de l’Univers primordial, c’est-à-dire vieux de 14 milliards d’années, se trouve majoritairement sous forme de gaz. Les étoiles naissent de la concentration de ce gaz et s’agrègent pour constituer les premières galaxies. Le rayonnement UV émis par les étoiles contient de nombreux photons ionisants. C’est pourquoi les scientifiques soupçonnaient que les galaxies étaient responsables de la réionisation de l’Univers. Toutefois, pour pouvoir avoir un impact sur la réionisation cosmique, elles devaient «expulser» ces photons qui sont facilement absorbés. Mais en vingt ans de recherche, les chercheurs n’avaient encore jamais trouvé de galaxie capable de le faire.
Professeur au Département d’astronomie de la Faculté des sciences, Daniel Schaerer et une équipe internationale ont dès lors posé comme hypothèse qu’il fallait observer des galaxies «petits pois». Découvertes en 2007, elles constituent une classe spéciale et rare dans l’Univers proche. Très compactes, elles produiraient des explosions ou vents suffisamment puissants pour «expulser» des photons ionisants. Yuri Izotov, de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine et premier auteur de l’étude, a consulté le Sloan Survey –un catalogue de plus d’un million de galaxies. De ce million, les chercheurs ont réussi à identifier cinq mille galaxies correspondant aux critères théorisés, à savoir suffisamment concentrées et émettant des flux de rayonnements UV très puissants. Cinq d’entre elles ont été choisies pour l’expérience.

reionisation2Le Sloan Digital Sky Servay (SDSS) est un relevé de plus de 100 millions de galaxies à différents redshifts. Chaque point de l’image est une galaxie et plus une galaxie est éloignée, plus elle est rouge.

En utilisant le télescope spatial Hubble, qui détecte les rayonnements UV, les chercheurs de l’UNIGE ont pu observer qu’effectivement la galaxie petit pois J0925, située à trois milliards d’années-lumière, expulse bel et bien des photons ionisants et ce, avec une force sans précédent. Cette découverte capitale permettrait dès lors d’expliquer la réionisation de l’Univers et confirmerait l’hypothèse des astronomes contemporains. Elle sera étoffée par d’autres observations avec Hubble, afin de mieux comprendre la mécanisme «d’expulsion» des photons et de catégoriser quel type spécifique de galaxies permet cette réionisation.

reionisation3Image de la galaxie «petit pois» compacte J0925 prise avec le télescope spatial Hubble

Anne Verhamme, chercheuse à l’UNIGE, a également relevé que cette galaxie petits pois dévoile une signature spectrale très particulière. Son spectre Lyman-alpha, c’est-à-dire l’une des raies d’hydrogène qu’elle produit, est beaucoup plus étroit et puissant que chez les autres galaxies, confirmant ses prédictions théoriques. Cette observation permet dès lors de mettre en place une méthode plus efficace dans la recherche de galaxies responsables de la réionisation cosmique il y a 13 à 14 milliards d’années.
Ces découvertes constituent une avancée considérable dans l’étude de l’Univers primordial. Toutefois, la technologie actuelle ne donne actuellement qu’un premier aperçu des galaxies situées dans le premier milliard d’années de l’Univers. Le nouveau télescope spatial James Webb, dont le lancement est prévu en 2018, doit révolutionner le domaine. Il permettra de découvrir et de caractériser en détail les premières galaxies et les sources de la réionisation. Inconnu jusqu’alors, l’Univers primitif se dévoile peu à peu.

reionisation4
Spectre d’absorption de la galaxie J0925 qui montre la fameuse « forêt » lyman-α